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brulons le capitalisme« Brûlons le capitalisme ! », « Le niveau de la mer s’élève, nous aussi ! », « Si la planète était une banque, vous l’auriez déjà sauvée » … bien des slogans des manifestations du 28 mars allaient au-delà de l’appel qui exigeait une « vraie loi climat » en dénonçant le « manque d’ambition » du gouvernement. Une compréhension plus globale s’exprime, faisant le lien entre la destruction environnementale et le capitalisme, la recherche du profit… qu’aucun texte de loi ne remettra en cause !

Cette prise de conscience internationale, notamment parmi la jeunesse, s’élargit depuis des années. Elle rejoint celle des mobilisations pour les droits des femmes dans tous les pays, et celle, tout aussi planétaire, contre le racisme et les violences d’Etat, l’an dernier, après l’exécution de George Floyd.

Une critique du système se dessine dans les rues du monde entier. Et même si dans les entreprises, les mobilisations sont plus morcelées, elles sont nombreuses : contre la précarité par exemple dans la culture, et dans nombre de secteurs, à la Poste, dans l’éducation, les boites du privé, la santé, pour les salaires, la santé, les conditions de travail, contre les licenciements. Le poids de la pandémie, la récession rendent pour le moment les ripostes et les convergences difficiles. Mais elles font naître un potentiel de colère explosive et une nouvelle lucidité sur ce système.

Manœuvres politiciennes et discrédit d’un système

Chaque intervention du pouvoir éclaire son impuissance… Et la comédie de la com’ souligne que leur politique n’est qu’une police sanitaire, à coup de morale, amendes et flicage.

Les hôpitaux font face à une situation dramatique par manque de lits, de personnels. Le manque de vaccins, l’opacité qui entoure leur production et leur distribution mettent en évidence le scandale de l’industrie pharmaceutique qui protège ses brevets et ses profits faramineux !

« Les mauvais jours finiront »…

… disait une chanson des Communards de 1871.

Dans la contestation qui monte, une situation nouvelle se construit, riche de perspectives.

Le fonctionnement du capitalisme dans son ensemble provoque colère et révolte. C’est tout un mode de production qui montre qu’il est sur la voie de son effondrement. Epidémie, crise environnementale, course au profit, récession, menaces de krach financiers, chômage massif… condamnent la société, le pouvoir d’une minorité parasite dont la course aux profits menace l’humanité avec, en corollaire, une société toujours plus brutale et autoritaire.

Alors que le monde est de toute évidence à un tournant, les politiciens de gauche comme de droite sont accaparés par la préparation des élections… Des Régionales à la Présidentielle et aux Législatives, les grandes manœuvres sont lancées. A gauche c’est à qui sera le plus « de gauche », le plus « écologiste », le plus « unitaire » … Et tous nous promettent, une nouvelle fois, de tout changer dans les institutions. Une impasse.

En rupture avec ces manœuvres, dans les mobilisations, dans les collectifs, sur les réseaux, l’idée grandit que nos luttes participent d’un même combat contre un mode de production dans son ensemble qui ne pourra se mener qu’en prenant nous-mêmes nos affaires et nos luttes en main. Nous avons besoin de débattre entre nous, militants révolutionnaires et anticapitalistes, militants des luttes, des perspectives à donner à nos luttes, pour préparer un autre monde.

Le 21 mars 1871, juste après avoir pris le pouvoir, les Communards disaient : « Les prolétaires de la capitale au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l'heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques... » Une perspective plus que jamais actuelle !