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Le 28 novembre, nous étions des centaines de milliers de manifestants dans tout le pays, dont beaucoup de jeunes, pour le retrait de la loi sur la sécurité globale, près de 20 000 à Bordeaux. Le gouvernement, qui pensait confiner la contestation, doit faire face à la colère et la révolte qui explosent.

Les images du tabassage de Michel Zecler par des policiers le traitant de « sale nègre », comme les images montrant l’évacuation à coups de matraques et à coups de pieds de migrants et de leurs soutiens place de la République à Paris, ou d’autres encore depuis, ont révolté.

Il est devenu une évidence pour tous que la loi sur la sécurité globale viseaussi à étouffer les affaires des violences policières et à garantir l’impunité réclamée par les syndicats de policiers proches de l’extrême-droite…

La violence de cette société de classe et de sa police

Le gouvernement a tenté de désamorcer la crise en dénonçant les policiers qui auraient « déconné » comme le disait cyniquement Darmanin. Devant le tollé, quatre d’entre eux ont été placés en garde à vue et2 sont mis en détention. Et tous les députés LREM, jusqu’à Castaner pas gêné, dénoncent des comportements « inacceptables », qui seraient à les croire indignes de « la police de la république » !

Les partis de « gauche » étaient dans les manifestations de samedi. Tant mieux… Sauf que nous n’oublions pas que le PS au gouvernement, Valls et Cazeneuve en tête, ont largement et violemment réprimé les manifestants contre la loi Travail, les sans-papiers et les jeunes des quartiers populaires qui font face aux « violences policières » depuis des années quel que soit le gouvernement.

La gauche institutionnelle, EELV, PCF, FIen appellent à une« police de la république », laissant croire qu’elle pourrait défendre toute la population. Dans un récent interview, Mélenchon s’est même prononcé pour le rétablissement d’un service militaire obligatoire, entre autres dans la police, estimant que cela « changerait le regard de la population sur sa police » !

Comme si cette police était la nôtre ! Pas plus que cette république qu’elle défend et qui repose sur la violence, les inégalités, les injustices, l’exploitation de la grande majorité de la population.Le rôle de la police est de protéger la propriété privée des capitalistes, leurs secrets commerciaux, leurs affaires, contre l’intérêt de l’immense majorité.

Construisons une « contestation globale »

Malgré le confinement, la contestation monte dans tout le pays.

Les manifestations du 25 novembre contre les violences faites aux femmes ont elles aussi été un succès, dénonçant les oppressions, les discriminations, les violences sexistes engendrées par cette société de classe et d’exploitation.

Vendredi dernier, plus de 300 manifestants, enseignants, parents d’élèves, lycéens… sont venus soutenir devant le rectorat les trois enseignants du lycée Mauriac menacés de sanctions pour avoir fait grève en janvier dernier contre la réforme du bac et en avoir boycotté les épreuves avec tout leur lycée et les élèves.

Les réseaux des militants des luttes, syndiqués ou non(lutte des retraites, de la santé, de l’éducation), Gilets Jaunes, collectifs interpros, se reconstituent, comme les liens de solidarité.

De nouveaux rendez-vous

Ce samedi 5 décembre, la manifestation annuelle contre le chômage et la précaritéa lieu dans un contexte nouveau, marqué par l’aggravation de la crise économique liée à la crise sanitaire.

Chacun sent bien que notre sort à tous est lié, qu’il s’agit bien d’une lutte globale pour nos droits. La lutte pour nos droits économiques et sociaux, à un travail, un salaire décent, à l’accès aux services publics, à la santé pour tous… rejoint celle pour nos droits démocratiques et contre la violence des classes dominantes.

Les milliards des différents plans d’aide aux capitalistes permettent à la Bourse d’afficher sa bonne santé. Le CAC 40 est au plus haut depuis fin février. Sur les milliards du plan de relance 1 % seulement est destiné aux quartiers défavorisés, une goutte d’eau alors qu’explose la précarité et les demandes d’aide alimentaire, que les plans de licenciements se multiplient dans les plus gros groupes, à Total, Danone, Auchan, Sanofi, IBM, Renault...

Face à la politique « globale » de Macron au service des riches, il s’agit bien de construire une contestation globale !

Tous ensemble Samedi 5 décembre

à 15h Place de la Victoire

à l’appel de nombreuses organisations dont le

NPA et les organisations de chômeurs