Le 28 septembre, nous nous sommes retrouvés plus de 150, dont de nombreux jeunes, au meeting que nous avons organisé avec les camarades de Révolution permanente.
Comme l’a précisé en introduction Isabelle, nous avions pris l’initiative avant l’été de solliciter une rencontre des organisations d’extrême gauche (LO, NPA B, POID, RP) pour discuter la possibilité d’une intervention publique commune à la rentrée, et regrettons que LO ait décliné cette proposition et que le POID après avoir participé à une première discussion se soit retiré, le NPAB, quant à lui, ne nous répondant pas.
Non à la guerre contre les peuples ! Ni Poutine ni Biden ni Zelensky !
Christine est intervenue sur ce drame terrible qu’est la guerre en Ukraine, qui a déjà fait des centaines de milliers de morts et blessés. Le tyran Poutine, sa folie guerrière, sont évidemment responsables mais ne sont pas seuls en cause, les Etats-unis et les puissances « occidentales » ayant tout fait depuis l’effondrement de l’URSS en 1991 pour entourer la Russie d’Etats hostiles. Les dirigeants de leur alliance militaire, l’Otan, en projetant depuis 2008 de faire entrer dans celle-ci l’Ukraine après avoir intégré dans ses rangs presque tous les pays de l’Europe de l’est, étaient bien conscients qu’il s’agissait là d’une ligne rouge pour Poutine. Et aujourd’hui, « c’est une guerre par procuration qu’ils mènent contre la Russie, en se servant du peuple ukrainien comme chair à canon ».
Pétra, RP, a souligné que « la jeunesse refuse d’avaler le récit de la bourgeoisie d’une guerre qui serait celle de la démocratie contre la dictature », une « récit hypocrite lorsqu’on voit les multiples crimes de guerre des pays occidentaux ou encore de l’Otan à travers le globe ».
« Face au front réactionnaire, un front internationaliste de classe » (Laurent)
Auparavant, Ariane, militante RP et Poing Levé de Paris 1, avait fait un bilan des semaines écoulées, « à l’image d’un système en décomposition qui n’a à offrir pour les jeunes générations que misère et barbarie », et dénoncé les crimes de l’Europe forteresse, du capitalisme, responsable de la mort des migrants en Méditerranée. Parlant de la lutte pour 400 euros d’augmentation et l’indexation des salaires sur les prix, elle a fustigé « l’offensive islamophobe et sécuritaire » du gouvernement, sa seule réponse, mais aussi le « dialogue social », la nécessité de s’attaquer aux profits et de rompre avec les « prophètes de la défaite », les directions syndicales et leur stratégie qui ont causé la défaite du mouvement contre les retraites.
Loin d’être une catastrophe naturelle, a poursuivi Laurent, l’inflation est alimentée par l’augmentation de leurs marges par les groupes capitalistes. L’État tente de « dominer les cerveaux » par une offensive réactionnaire, comme cette provocation de l’interdiction de l’abaya et la stigmatisation des bénéficiaires du RSA. Les partis de la gauche institutionnelle ont rallié l’union nationale en approuvant la participation du gouvernement à la guerre en Ukraine, les directions syndicales prennent part à la mascarade de la conférence sur les salaires. Au contraire, le combat pour les salaires, contre la précarité et la destruction des services publics, exige que « nous dirigions nous-mêmes nos luttes, que les travailleurs imposent leur contrôle démocratique sur la marche des entreprises et de la société ».
« Des responsabilités nouvelles », comme l’a dit aussi Petra qui a appelé les jeunes à s’organiser dans un parti révolutionnaire, car le « réformisme n’est rien d’autre qu’une utopie ». « Militer, a-t-elle conclu, « c’est la plus belle façon de donner du sens à sa vie en faisant en sorte que celle de toutes et tous vaille la peine d’être vécue ».
Au cours du débat qui a suivi, impossible à résumer ici, un camarade dans la salle a demandé quelle était la différence entre le NPA et RP ? Une question qui a suscité plusieurs interventions… et un besoin manifeste de continuer la discussion pour savoir ce que les uns et les autres mettent derrière les prises de position et les mots qui font aujourd’hui désaccord. A suivre.