Barnier a donc fait appel à la droite extrême la plus réactionnaire pour servir un capitalisme toujours plus brutal. Le ministre de l’Economie, qui avait eu la velléité de refuser de travailler avec les députés du RN pour préparer le budget, l’estimant « non républicain », a été vertement recadré par Barnier qui s’est empressé d’appeler Le Pen pour s’excuser… La porte-parole des députés RN a réagi « Il semblerait que certains n’aient pas encore totalement compris dans quel nouveau monde nous vivons. Nous allons vous l’enseigner ».
Le gouvernement de l’union des droites sous surveillance du RN met en œuvre sa politique. Retailleau multiplie les phrases-choc appelant à « rétablir l’ordre » opposant « le modèle républicain » à une « société multiculturelle ». Instrumentalisant la mort atroce de Philippine, il déverse la haine de l’étranger et reprend la demande du RN d’un référendum sur l’immigration, appelle à « renverser la table ». « On ne peut plus accepter de se protéger derrière des règles de droit qui ne protègent pas notre population. Quand les règles sont défaillantes, il faut les changer, que ce soit sur les libérations anticipées, la réponse pénale, les remises de peine, la durée de rétention, les conditions d’expulsion, l’appel non suspensif des préfets au moment de la libération dans un CRA »… Des « mots réjouissants » s’est félicitée Marion Maréchal.
Ils ruinent la société pour engraisser les groupes capitalistes
Le gouvernement et l’ensemble du personnel politique de la bourgeoisie font campagne sur les déficits publics, insoutenables d’après eux. Barnier a même fait semblant de vouloir augmenter les impôts des riches et des entreprises ou de réduire leurs exonérations, mais c’est la réduction des budgets des services publics, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales qui est en préparation. Et la démagogie redouble contre les prestations sociales, les arrêts maladie, le chômage. Derrière les simagrées des uns et des autres, ils n’ont tous qu’un objectif, consacrer l’argent public à subventionner les groupes capitalistes, 150 milliards d’euros par an alors que les licenciements se multiplient, que les salaires stagnent, que la pauvreté augmente.
Impuissance de la gauche parlementaire et syndicale
Le gouvernement, en sursis et sans majorité, n’est fort que de l’impuissance de la gauche parlementaire et syndicale. Le pouvoir de la bourgeoisie est mis à nu. Leur prétendue « démocratie », c’est le gouvernement du capital, une politique de régression sociale, la répression des droits des peuples comme en Kanaky, en Martinique, en Guadeloupe, la répression policière et antisyndicale, le soutien à la guerre d’Israël au Moyen-Orient, de l’Otan en Ukraine.
La gauche parlementaire, les directions syndicales, ne remettent pas en cause le système lui-même, la propriété capitaliste ni l’État dont la fonction est de servir les intérêts des grands groupes capitalistes. Les directions syndicales craignent l’affrontement et aspirent au contraire à être reconnues comme des « partenaires sociaux », allant sagement « discuter » avec Barnier… Comme si elles pouvaient ainsi faire autre chose qu’entériner les reculs des droits sociaux et démocratiques !
Construire notre force, unie, démocratique pour préparer l’affrontement
Ce n’est pas l’argent qui manque, les dividendes ont encore explosé cette année mais la logique de leur système en faillite ne peut qu’intensifier l’exploitation, la violence et porter au pouvoir des forces de plus en plus réactionnaires. Il ne peut y avoir d’issue que par la prise de contrôle de la société, l’expropriation de la finance et des grandes entreprises par les travailleur.ses et la population pour réorganiser la production en fonction des besoins de toutes et tous !
Nous sommes nombreux·ses à ressentir le besoin de liens démocratiques, de discuter d’une politique du monde du travail, de la jeunesse, des femmes, indépendante de la gauche institutionnelle pour préparer les combats à venir, changer la société.
Nous vous invitons à venir en discuter à notre fête le 26 octobre prochain !