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La pandémie se répand à la SNCF comme ailleurs. Il y avait déjà 1500 cas de covid fin mars, et dans la semaine du 30 mars, le nombre de cas chez les cheminot.e.s a doublé.

Que faire alors, et comment organiser le travail ?

Bien évidemment, avec les patrons SNCF, la question ne se pose jamais sous un angle démocratique. Eux, les patrons, décident  avec le soutien du gouvernement, de faire payer la crise aux travailleurs.ses, et la réponse ne s’est pas faite attendre.

La pose obligatoire de 5 jours de repos sur la période du mois d’avril a été imposée à tous les cheminots, à peine quelques jours après la mise en place du confinement !

Ici et là, chez nos collègues, les réactions diffèrent… Il faut dire que la machine médiatique est à l’œuvre. Et les distanciations sociales découlant des mesures de confinement nous éloignent de nos collègues et ne permettent pas les discussions.

« Faire un petit geste », « question de solidarité avec le personnel soignant », « vous vous tournez les pouces » : on nous répète tous ces petits mots détournés de leurs sens pour faire culpabiliser nos collègues. Les petits chefs sont à la manœuvre par mails, appels visio, coups de téléphone, pour porter ces éléments de communication.

Un grand nombre d’entre nous sommes contre, et nous sommes légitimes de nous défendre, surtout si l’on se pose la question de la responsabilité de cette crise. Elle revient entièrement aux capitalistes et aux politiques d’austérité de tous les gouvernements qui les ont servis. On le voit particulièrement avec la catastrophe sanitaire due au manque de lits, de protections individuelles (masques, gants, gels), de dépistages, qui nous oblige à rester confinés de façon moyenâgeuse chez nous.

Les mots, la sémantique et donc… Ce « petit » sacrifice tel qu’il est présenté, est loin de faire l’unanimité à la SNCF, bien au contraire, surtout dans un contexte de répressions continues contre nos conditions de vie et de travail, dont nos retraites et contre lesquelles nous venons de faire grève durant deux mois !

Nous demandons à nos collègues de ne pas poser leurs jours, mais il est difficile pour chacun d’entre nous, isolé, seul en « face à face » avec les managers.

C’est aux cheminot.e.s de décider de ne pas risquer leur vie au travail. Elles et ils savent quelles sont les circulations indispensables comme les trains de produits de première nécessité et les  trains sanitaires, pas les trains de voyageurs, vecteurs de circulation et de dispersion de la maladie.

Mais pour conduire ces trains, les cheminot.e.s doivent être protégés. Il faut exiger de la direction la dotation de masques ffp2, de gel, l’obligation de distance d’espacement de plus d’un mètre entre les personnes. Et si ce n’est pas le cas, appliquer son droit de retrait et en aviser les élu.e.s du personnel. Nous n’avons pas à mourir pour les profits de la SNCF !

Lionnel