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Depuis le 13 mars, nos enfants sont à la maison, avec leur volonté à travailler ou pas... les connexions ou pas, les ordinateurs, les smartphones, notre disponibilité, avec nos moyens, notre patience, une imprimante… ou pas ! Et tout cela est bien compliqué à gérer. On se dit que pour les plus défavorisés, coupés du monde, c’est une totale gajeure !

Pour nous, les cours s’organisent, il y a les infos officielles du lycée et il y a la débrouille, les réseaux parallèles qui s’organisent ou se ré organisent.

Pour disposer des cours, il faut différentes applications sur différents supports ou naviguer sans cesse entre un site et un autre.

Il y a «Pronote», c’est d’office mais ça ne suffit pas pour voir les mises à disposition du travail et les devoirs à faire.

Puis il y a «Lycée connecté» depuis la fermeture des établissements qui n’a pas de suite fonctionné durant la 1ère semaine : on y découvre que des profs déposent ici leurs cours et demandent la création de groupe whatsapp.

Ce n’est pas fini : mon lycéen appelle un élève de sa classe. C’est celui-ci qui s’occupe de la liste whatsapp, censé connaitre le contact de chaque élève. Pourquoi ? Sa mère, qui est prof, est en contact avec une prof de leur classe qui veut les réunir pour leur faire la classe sur «Discord» !

Discord ? Kézako ça encore ? Je transpire. C’est un genre de skype.

Et là, on découvre 4 jours après que ça a commencé, que 5 profs y font cours, en supplément de ce qui est déposé sur Ponote et Lycée connecté.

Rien d’officiel, de la démerde, de l’initiative de profs pour que les mômes ne végètent pas dans leur confinement et ne se déconnectent pas de l’éducation.

J’ai eu quelques suées, me sentant responsable de la connexion de mon lycéen de 2nde à tous ces nouveaux outils auxquels il faut rajouter viméo, quizlet… et tout ce que j’ai pu louper.

Donc jeudi 26 mars, tout était en place avec mon lycéen resté très zen, plus content de reconnecter avec les potes de sa classe que des cours !

Et ce jeudi, sur 36 élèves dans la classe, 19 étaient connectés au cours soit 55% !

Bilan : vivement le retour des bancs du lycée, riches en interactions, gratuits ou presque...  Et une grosse inquiétude que ces bricolages d’enseignement à distance ne deviennent pas l’éducation du futur. Les écrans ne remplacent pas le boulot physique du prof.

Correspondante