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Avec « France relance », Macron et Castex ont mis 100 milliards d’euros supplémentaires sur la table, essentiellement comme cadeaux directs ou indirects au patronat. Sous prétexte de relancer l’économie ou de promouvoir l’écologie, ce sont les profits des multinationales qu’ils essaient de sauver.

Ils viennent s’ajouter aux 470 milliards déjà engagés par l’Etat depuis le mois de mars et aux 750 milliards du plan de relance européen décidé début juillet... qui lui– même faisait suite au plan européen de 540 milliards de prêts décidé en avril.

Des milliers de milliards ont été dépensés par tous les gouvernements pour sauver les multinationales capitalistes. Mais ils sont incapables de faire face à la débâcle de leur système, la récession, l’effondrement des marchés. Ils essaient seulement de sauver les possibilités de faire du profit, de verser des dividendes aux actionnaires, de repousser le krach du système financier.

Mensonges et provocations

Ce sont les mêmes qui nous ont martelé pendant des années qu’il n’était pas possible d’embaucher et d’augmenter les salaires parce qu’il n’y avait rien de pire que de laisser des dettes aux générations futures. Les mêmes qui ont asséné qu’on ne pouvait pas sauver les retraites parce qu’il n’y avait pas « d’argent magique » ! Les mêmes qui ont justifié la casse du système de santé et de l’éducation au nom des économies...

Ils ont été complètement discrédités par leur incapacité à gérer la crise sanitaire. La situation dans les écoles, avec le nombre grandissant de classes fermées, vient confirmer à quel point le pouvoir n’a tiré aucune leçon des derniers mois... et rien préparé pour que ça puisse se passer au mieux.

Le « conseil de défense » réuni par Macron et Castex vendredi avec tambours et trompettes a débouché sur l’élargissement du pouvoir des Préfets dans 42 départements au lieu de 28 et un « appel au sens des responsabilités » ! Le gouvernement navigue à vue. Sans politique sanitaire, il n’a qu’une politique policière, à coup d’amendes et d’obligations parfois intenables.

Une politique qu’il accentue en multipliant les provocations contre les classes populaires. Quand Darmanin revendique de parler d’« ensauvagement » comme l’extrême droite, quand le pouvoir prépare une loi pour « lutter contre le séparatisme et le communautarisme », ils font le calcul cynique et criminel de répandre le poison du racisme pour nous diviser, nous intimider, nous faire taire.

Quand ils justifient les violences policières contre les jeunes des quartiers populaires et contre les manifestants, ils annoncent très clairement une politique de plus en plus répressive contre les libertés, pour imposer les reculs sociaux.

Faire entendre notre colère, nos exigences

Les grandes phrases de Macron ne peuvent cacher que le chômage et la misère explosent, avec les plans de licenciements et tous les emplois précaires qui ne sont pas renouvelés. L’Insee a enregistré en France 715 000 destructions d’emplois sur le premier semestre.

Des millions d’entre nous sont sous le seuil de pauvreté, certains sans ressource, comme les jeunes de moins de 25 ans et les sans-papiers.

Quant à ceux qui ont eu droit au chômage partiel, on leur fait comprendre qu’ils doivent s’estimer heureux… Heureux d’avoir perdu 16 % de leur revenu pendant que les patrons touchaient des milliards.

Nous sommes nombreux à vouloir agir pour changer les choses et bien conscients que ce ne sont pas des « journées » isolées les unes des autres et sans perspective qui suffiront. Même si elles sont autant d’occasions de faire entendre notre colère et de tisser des liens entre salariés, entre secteurs professionnels...

17 septembre, CGT, Solidaires et FSU appellent à la grève et manifestation. Soyons-y nombreux pour contester la politique du gouvernement et des patrons et pour dire que c’est à nous, au monde du travail et à la jeunesse de prendre nos affaires et nos luttes en main.

14 septembre 2020