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Le 11 mai, tous au travail ! Déconfinement pour les « actifs » et réouverture progressive des écoles pour libérer les parents… C’est la principale annonce de Macron lundi soir : « permettre au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services »… Les entreprises vont bénéficier de nouvelles largesses et exonérations. L’aide aux entreprises passée de 45 à 100 milliards la semaine dernière va encore être augmentée. Des milliards que le gouvernement va emprunter aux banques… creusant la dette publique que financiers et gouvernement comptent bien nous faire payer.

Sur toute la planète, les gouvernements cherchent à faire redémarrer la production, limiter la récession engagée à l’échelle mondiale et contenir le recul des places financières.

Personne ne sait si la production trouvera preneur sur le marché... Mais il faut que ça tourne ! Car en système capitaliste, un ralentissement de la production, y compris de produits bien peu utiles, se transforme rapidement en crise économique.

Samedi, Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, est repassé à l’offensive pour exiger de travailler plus. Il faudra « bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire ». Aussitôt soutenu par la CPME : « qu’est-ce que je peux faire moi, en tant que salarié, pour donner à mon pays ce qu’il m’a donné dans un moment difficile… parce que la dette sera tout sauf virtuelle ». Devant le tollé, le Medef a pour l’instant fait machine arrière : « le débat est clos, d’une certaine manière, car les syndicats ont tous répondu plus ou moins fortement qu’il n’en était pas question ».  Mais le patronat ne pense qu’à ça, et dans nombre d’entreprises, la pression est forte pour que les salariés reprennent le travail, chantage et vol des congés payés à l’appui.

Macron et le patronat poursuivent leur offensive, à grand renfort d’appel à l’union nationale, de morale culpabilisante et de flicage. Après le déploiement policier pour « contrôler » le confinement, il essaie de nous préparer au « tracking numérique », « au volontariat » bien sûr, qui à défaut de chasser le virus rendra compte de tous nos mouvements.

Prendre le contrôle de la société

Cette politique contre les classes populaires et les travailleurs ne fait qu’aggraver la crise globale, internationale, sanitaire, économique et sociale. Déjà, le chômage explose dans de nombreux pays. Dans les pays pauvres, l’épidémie en train de se répandre provoque des drames immenses alors que des décennies de pillage, d’exploitation ont plongé les populations et les travailleurs dans un dénuement total.

Face à cette catastrophe, nous ne pouvons partout compter que sur nos solidarités, nos luttes pour préparer un autre monde, imposer notre contrôle sur la production et la marche de la société.

Pour que l’industrie de la santé ne soit plus une rente pour le capital, pour organiser à l’échelle mondiale la production des médicaments, des matériels médicaux, la recherche, il faudra exproprier, réquisitionner les multinationales qui les contrôlent aujourd’hui.

Face à la crise financière, économique, sanitaire, écologique, il nous faudra imposer des mesures autoritaires contre la finance, l’annulation de la dette publique, la fermeture des marchés financiers, la mise en place d’un monopole public bancaire sous le contrôle des travailleurs et de la population.

La crise actuelle accuse le système capitaliste et révèle sa faillite. Elle pose de façon urgente la question de qui décide dans la société, la nécessité d’un nouveau pouvoir, démocratique, issu des luttes des travailleurs. Elle met à l’ordre du jour la question de la transformation révolutionnaire de toute la société.

Mardi 14 avril