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La colère du maire de Tomblaine, dont la vidéo a largement été partagée, est révélatrice : « Je suis en colère après ces gouvernements successifs qui depuis longtemps ont démantelé les hôpitaux publics […] Je suis en colère après ce gouvernement qui n’a rien anticipé, qui n’a rien prévu, alors qu’on a connaissance de ce risque depuis des mois […] je vous en veux à vous les puissants, les nantis […] Je ne suis pas de votre monde, nous ne sommes pas du même monde. Il est temps qu’on vous le fasse entendre ».

Les multiples pénuries révoltent et accusent cette société où ce qu’on produit, comment, à quel endroit et en quelle quantité, dépend des dividendes qu’escomptent les actionnaires des multinationales !

Incapable de masquer sa responsabilité, le gouvernement renforce sa posture répressive et prépare « le monde d’après ». Lallement, préfet de police de Paris, concentré de mépris de classe ,a ainsi pu affirmer : « ceux qui sont en réanimation sont ceux qui n’ont pas respecté le confinement » ! Lui qui avait déclaré à une Gilet Jaune : « nous ne sommes pas du même camp » ! Certes. Et la crise met à nu chaque jour davantage les rapports de classe et le rôle de l’appareil d’Etat.

Risquer nos vies pour leurs profits

Le gouvernement appelle à la fermeté sur le confinement, tout en appelant les salariés à aller travailler pour servir les profits. Airbus ou Safran ont commencé à relancer leurs usines. PSA se prépare à faire sortir du confinement près de 400 000 salariés avec les sous-traitants d’ici le 14 avril, au mépris de leur sécurité et de celle de la collectivité !

La grande distribution tourne à plein, tout comme les ventes en ligne, et pas seulement pour vendre des produits de première nécessité. Les témoignages de salariés dénonçant leurs conditions de travail, le manque de protections, les pressions de la direction se multiplient. La CGT commerce vient d’appeler à la grève à partir du 8 avril contre ces pratiques révoltantes et des plaintes de syndicats commencent à être déposées contre Amazon, Carrefour, la Poste, etc.

« Après » encore plus qu’avant, l’Etat au service des capitalistes

Non content de faire tourner la planche à billets pour verser des milliards d’euros aux actionnaires et à la finance, l’Etat se prépare à nationaliser les pertes. Le patron du Medef ne s’y est pas trompé, se disant « sans tabous en la matière » sur d’éventuelles nationalisations d’entreprises… à partir du moment où l’Etat les achète au prix fort

Dans la santé, un rapport de la Caisse des Dépôts commandé par Macron préconise une généralisation des « partenariats publics, privés », ainsi qu’un « fonds de partage » pour gérer la dette des hôpitaux, permettant aux intérêts privés et à la finance de prendre une place encore plus grande dans le système de santé.

Prenons nos affaires en main

Cette politique mène à la catastrophe. Il n’y aura pas d’issue progressiste sans que nous, le monde du travail, la jeunesse, les classes populaires, imposions notre contrôle démocratique sur la marche de la société pour décider nous-mêmes de la production, de son organisation et de sa planification à l’échelle du monde.

Mardi 7 avril