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La généralisation de la grève est à l’ordre du jour

Alors que la grève des cheminots et de la RATP, de l’éducation reste forte et déterminée, Philippe y va de ses menaces : « Que chacun prenne ses responsabilités. Je ne crois pas que les Français accepteraient que certains puissent les priver de ce moment [de Noël] ». L’arrogance et le mépris de classe, loin de faire taire ou de discréditer le mouvement a l’effet inverse : il rencontre toujours une large sympathie de la population, 68 % selon les sondages. Et les salariés, les militant-es de la grève, la jeunesse sont au contraire d’autant plus déterminé-es à étendre la grève. Ils discutent, se regroupent, s’organisent  démocratiquement à la base pour construire le mouvement et ses suites.

Chaque provocation discrédite le gouvernement, comme les pertes de mémoire de Delevoye qui avait « oublié »  son engagement auprès des patrons de l’assurance et des mutuelles, et les quelques 13 mandats illégalement conservés au gouvernement ! Elle renforce la détermination et la colère contre ce pouvoir des riches, provocateur envers les pauvres. Seul le MEDEF est satisfait de la réforme.

Mardi 17, la journée nationale de grève sera à nouveau un énorme succès. Elle doit nous servir de nouvelle étape pour la généralisation de la grève !

Leurs tentatives de division sont une provocation

Macron et Philippe prétendent imposer une retraite plus juste, plus égalitaire, dénonçant les prétendus privilèges des cheminots ou des salarié-es de la RATP. Ils jouent la division entre public et privé, régimes spéciaux contre régime général, entre hommes et femmes, et entre les différentes générations. L’annonce de l’application de la réforme aux salarié-es né-es après 1975 est une provocation de plus, qui visait à désamorcer la mobilisation des plus anciens mais qui n’a fait que renforcer la colère des actrices et acteurs du mouvement qui luttent pour toutes les générations, pour leurs enfants, et bien au-delà de la réforme des retraites, contre cette société d’exploitation, contre l’offensive globale des classes possédantes. Contre les manœuvres de division du gouvernement, il nous faut affirmer la solidarité de notre camp social, nos intérêts de classe.

La réponse n’est pas dans la négociation de concessions sur le terrain de nos adversaires, mais la lutte radicale pour une augmentation massive de tous les salaires, la fin du chômage par le partage du travail entre tous, l’arrêt des licenciements. C’est une réponse interprofessionnelle et intergénérationnelle.

Philippe se prétend ouvert à la discussion avec les syndicats pour améliorer la réforme. A propos de l’âge pivot à 64 ans, ce serait « une proposition, c’est négociable et notre porte est ouverte ». Une main à nouveau tendue à la CFDT et à l’UNSA. Et si Martinez, poussé par sa base, appelle à la grève jusqu’au retrait de la réforme et à sa généralisation, il a été de toutes les négociations avec Philippe-Delevoye. Aucune des directions syndicales, qui ne seront dans la rue mardi 17 que sous la pression du mouvement, ne veut donner de perspectives réelles à l’affrontement en cours. Aucune n’encourage une perspective de grève reconductible, la seule à l’ordre du jour pour faire reculer le gouvernement.

C’est aux travailleurs-ses, à la jeunesse, aux classes populaires de décider et de diriger !

Le vaste mouvement de grève qui s’étend sur tout le pays va bien au-delà de la question des retraites. Ce n’est pas une question technique ou de déficit. Le problème posé est celui du rapport de force que le monde du travail doit imposer pour se réapproprier les richesses que lui seul produit et personne ne peut se substituer à lui.

Macron et son gouvernement n’ont que mépris pour les travailleurs. Ils s’offusquent qu’ils puissent bloquer le pays, arrêter les trains, bloquer les raffineries, fermer les écoles…, eux les serviteurs des vrais privilégiés, les milliardaires et la finance qui ont la main sur l’économie.

Alors oui, c’est à celles et ceux qui produisent les richesses, sur lesquels repose la société de décider et de diriger. En prenant conscience des intérêts de leur propre classe, en prenant leurs affaires en main.

C’est à nous de nous organiser pour étendre et approfondir la grève, démocratiquement dans nos assemblées générales, nos comités de grève et de mobilisation, syndiqués et non syndiqués, jeunes, gilets jaunes… en toute indépendance des intérêts et calculs des appareils, pour contester le capitalisme, le pouvoir des multinationales et des financiers et de tous ceux qui les servent. En commençant pas imposer le retrait d’une réforme que nous ne voulons pas !