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La semaine dernière, juste après les élections européennes, General Electric annonçait 1044 suppressions d’emplois à Belfort. L’ancienne usine Whirpool, devenue WN, était mise en redressement judiciaire, 200 salariés sont menacés. Ces annonces s’ajoutent aux 3000 suppressions d’emplois à Carrefour, 800 à Castorama, 723 à Auchan, 1600 à la Société générale, 1000 à PSA à Mulhouse et ici à la fermeture de Ford avec près de 900 salariés mis à la porte.
Le patronat mène cette guerre de classe pour continuer à augmenter ses profits dans un capitalisme en crise.Les inégalités n’ont jamais été aussi grandes en France. L’Observatoire des inégalités vient de montrer que les 10% de la population les plus riches gagnent en moyenne 7 fois plus que les 10% les plus pauvres, avec un écart qui se creuse de plus en plus. Les 10% les plus riches possèdent la moitié de toutes les richesses du pays. Plus de 5 millions de personnes sont sous le seuil de pauvreté de 855 euros mensuel, dont 1,1 millions de travailleurs.

Et la politique de Macron, après celles de Hollande et Sarkozy, ne fait qu’aggraver la situation. Il multiplie les cadeaux aux riches et aux entreprises, et il favorise la précarité, le gel des salaires, les licenciements, et supprime des milliers d’emplois dans la fonction publique.
C’est bien le résultat de ces politiques menées ces quarante dernières années contre les classes populaires et l’incapacité des organisations syndicales d’organiser la riposte, qui ont fait le jeu de Le Pen et qui lui ont permis d’arriver en tête des élections européennes devant Macron.
Macron, sa politique, son arrogance, la répression policière alimentent la propagande des démagogues de l’extrême droite prêts à tout pour accéder au pouvoir. Le Pen a gagné mais en donnant des gages aux classes dominantes, en dévoyant une partie du mécontentement populaire sur le terrain du racisme et du chauvinisme. Et face aux licenciements, Le Pen n’a rien à dire, si ce n’est que « l’Etat doit jouer son rôle de stratège et protecteur »… Derrière ce prétendu volontarisme, ce ne sont que des phrases creuses qui soulignent qu’elle aussi, comme Macron, ne fera rien contre la finance et les multinationales.
Les candidats de Lutte Ouvrière, pour lesquels le NPA avait appelé à voter, les seuls candidats du monde du travail, portant les idées internationalistes n’ont malheureusement recueilli que peu de voix : c’est pourtant en prenant son sort en main, par les mobilisations, que le monde du travail se fera entendre.
Face au déferlement réactionnaire, affirmons les intérêts du monde du travail
Macron l’a déjà annoncé : il poursuivra sa politique, avec d'autant plus de brutalité qu’il est en position de faiblesse. Baisse d’allocations chômage, baisse des pensions retraite, baisse des dépenses publiques : le gouvernement poursuit ses attaques, en prétextant que les caisses sont vides, alors même que depuis des années les grandes entreprises voient leurs cotisations sociales baisser pour augmenter leurs profits.
Depuis plus de 6 mois, le mouvement des Gilets Jaunes met sur la place publique l’idée de la nécessaire répartition des richesses, dénonce l’injustice qui veut que les plus riches bénéficient d’exonérations fiscales, alors que les plus pauvres paient l’impôt le plus injuste : la taxe sur les produits de première nécessité.
Encouragé par ce mouvement, la mobilisation des salariés des Urgences hospitalières s'amplifie, par la grève, contre une situation dramatique et intenable dans les hôpitaux. Ils dénoncent les attentes trop longues aux Urgences, le manque de personnel et les bas salaires. Dans l'éducation, la contestation se poursuit, notamment à Toulouse et dans des établissements de région parisienne. L'appel à faire grève pour les surveillances du bac se discute de plus en plus largement.
La colère grandit. Les luttes en cours montrent la voie à suivre, reprendre confiance dans notre force collective de travailleurs, faire entendre la révolte, s'organiser pour imposer nos revendications, nos droits, pour que les richesses de la société servent aux travailleurs, à la jeunesse, aux classes populaires.