Les luttes qui se multiplient dans les hôpitaux comme les 6 mois du mouvement des Gilets jaunes en témoignent : la révolte du monde du travail et des classes populaires est profonde !
Il est clair que nous ne pouvons compter que sur nos luttes pour changer la donne face au gouvernement et au CAC40. Les Gilets jaunes ont montré que la révolte, l’initiative, l’organisation à la base de celles et ceux qui font quotidiennement tourner la société peut faire vaciller les choses malgré la répression et la violence de l’Etat.
Les Gilets jaunes ont obligé Macron à un certain nombre de concessions, certes dérisoires par rapport aux besoins, mais néanmoins réelles : sur les petites retraites, la hausse de la prime d’activité, la prime exceptionnelle de fin d’année finalement pérennisée, un total de 17 milliards si on en croit le gouvernement. Après des années de recul, de défaites, de « dialogue social » mené par les syndicats, ce n’est pas rien.
Mais l’essentiel reste à faire, les acquis sont fragiles. Ce que Macron a cédé, pas question de le faire payer aux grands actionnaires et à la finance… c’est aux classes populaires, à nous qu’il entend présenter la facture… en « baissant la dépense publique ».
Il accélère la réforme des retraites et veut faire « travailler plus » en gagnant moins. Il continue ses attaques contre l’éducation, la santé, les allocations chômages, accélère la casse de la fonction publique et généralise la précarité.
Les annonces de licenciements et suppressions d’emplois se succèdent : 3000 à Carrefour, 800 à Castorama, 723 à Auchan, 1600 à la Société générale, 1000 à PSA à Mulhouse, 850 à Ford Blanquefort, 300 à Bosch Rodez, 400 à Air France, 200 à la SNCF, 800 à GE France, 580 aux papeteries Argowiggins… sans parler des suppressions de postes de fonctionnaires !
Face à cela, tout le monde sent bien que le gros des batailles est devant nous, qu’il faut nous y préparer. Et les luttes qui démarrent dans le secteur de la santé, dans les services d’urgence mais pas seulement, sont un encouragement pour tous.
Face au déferlement réactionnaire, affirmons les intérêts du monde du travail et l’internationalisme !
Alors que les mobilisations en cours renforcent le camp des travailleurs, nos adversaires sont à l’offensive. La campagne des élections européennes l’illustre jusqu’à la nausée !
Il n’y a jamais eu autant de candidats réactionnaires, d’extrême-droite ou de droite extrême, royalistes et autres « patriotes » qui voudraient faire tourner la roue de l’histoire à l’envers, nous promettant toujours plus de frontières, de barbelés, de « forces de l’ordre » ! Sans parler de la candidate En marche et de Macron qui font de la surenchère sur le même terrain.
Face à eux, il est primordial de faire entendre clairement la voix du monde du travail et des classes populaires.
S’abstenir serait donner une prime aux réactionnaires de tous poils, à nos ennemis. Bien sûr, mettre un bulletin dans l’urne ne changera pas fondamentalement les choses, mais se taire c’est laisser nos ennemis marquer un point de plus.
Dans ces élections, une liste est réellement dans le camp des travailleuses et des travailleurs, de la jeunesse, des opprimés, celle conduite par Nathalie Arthaud. Une liste internationaliste, la seule qui ne compte que sur l’organisation et la lutte des exploités eux-mêmes pour changer les choses. Alors, le 26 mai votons et faisons voter pour la liste de Lutte Ouvrière, conduite par Nathalie Arthaud, enseignante, et Jean-Pierre Mercier, ouvrier dans l’automobile !