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La semaine dernière, Macron n’a pas réussi à transmettre sa peur au pays. Malgré un énorme déploiement policier, les chars de la gendarmerie dans les rues comme à Bordeaux, Paris en état de siège, une mise en scène jouée en boucle par les médias, l’intox comme quoi tout manifestant devenait un casseur, la mobilisation n’a pas faibli, bien au contraire. Dans les médias c'est l’omerta sur le nombre réel de manifestants, mais la plupart des manifestations étaient bien plus grosses que le 1er décembre, sans compter les marches pour le climat qui ont fait le plein. À Bordeaux plus de 10 000 personnes ont défilé dans les rues.

Lundi, Macron a fait mine de reculer : après un ridicule mea culpa, il a annoncé « Le salaire d’un travailleur au SMIC augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur ». Non seulement sont inclues dedans les annonces déjà faites mais ce sera payé par nos impôts : pas question de réintroduire l’ISF et de toucher aux riches, aux patrons et grands actionnaires ! Ce sera pris sur le budget de la sécu, de la santé, de l’éducation, des services publics… Et pour tous les autres salariés ou ceux qui vivent des minima sociaux, il n’y a rien. Seuls une partie des retraités devraient récupérer les euros qu’on leur a volés cette année… Macron est loin du compte !

Pas plus que le gaz et la matraque, les miettes ne peuvent arrêter la colère !

Le déploiement policier, la violence du pouvoir provoquent une profonde colère parmi la jeunesse, les travailleurs, les classes populaires. La vidéo odieuse qui montre plus de 140 lycéens à Mantes-la-Jolie la semaine dernière agenouillés mains sur la tête, certains face à un mur, a provoqué révolte et solidarité de même les nouvelles violences policières samedi contre les manifestants, les arrestations « préventives », les nombreux blessés.

Le gouvernement a perdu le contrôle, il tente de faire peur, d’intimider, d’humilier et n’a aucune réponse à apporter aux exigences populaires.  Et la prestation de Macron, son mépris, son culot à demander la « paix sociale », n’ont fait qu’amplifier la détermination.

Il faut faire en sorte que l’« acte V » du mouvement devienne celui de la convergence de tous contre l’injustice sociale, pour la hausse des salaires, des retraites, des minima sociaux, pour nos conditions de vie et de travail. La révolte de ceux « qui ne sont rien » contre ceux qui s’accaparent toutes les richesses de la société !

Tous en grève le 14 décembre

Le mouvement des gilets jaunes n’a pas à lui seul la force de faire reculer réellement le gouvernement, les banques et les grands actionnaires qui dirigent la société. Il est indispensable que nous, travailleurs, nous engagions massivement dans le mouvement par la grève et bousculions les routines et la passivité de la plupart des directions syndicales. Et cela au moment où la démonstration est faite que là où des années de « dialogue social » et de « discussions » à Matignon ou à l’Elysée n’ont rien changé, la mobilisation actuelle est en train de faire bouger les choses !

La levée du préavis de grève des syndicats routiers a été une mauvaise nouvelle. De même la déclaration de la plupart des syndicats (à part Sud-Solidaires qui appelle à la lutte) qui ont accepté d’appeler au calme la semaine dernière alors même que le gouvernement réprime les jeunes et les gilets jaunes. Cette déclaration est scandaleuse, alors que beaucoup de militant.e.s et d’équipes syndicales sont solidaires et étaient dans la rue samedi.

Heureusement, sous leur pression, la CGT a décidé d’appeler à la grève vendredi 14 décembre ! D’autres syndicats aussi. Il faut que nous soyons nombreux en grève et dans la rue ce jour-là.

Le 14, le 15… Tous ensemble, nous avons la force de faire reculer le gouvernement

Ce que craint le gouvernement c'est que des grèves se généralisent dans les entreprises, que les milliers de cheminots qui se sont mis en grève au printemps dernier, les millions de salariés qui se sont mis en grève contre la loi travail en 2016, les centaines de milliers de gilets jaunes qui bloquent des ronds points et manifestent, les étudiants et lycéens qui bloquent leurs lieux d'études, que tout cela se rejoigne. 

Nous pouvons les faire reculer pour pouvoir vivre dignement ! Pour cela il nous faut imposer des hausses des salaires et des pensions de 300€ minimum pour tous, la fin du CICE, le rétablissement de l'ISF et prendre sur les profits gigantesques des capitalistes ! Cela, aucun politicien qui nous appelle à « bien voter » ne nous l’offrira qu’il soit de droite, de gauche, et encore moins d’extrême droite ! C'est un rapport de force qu’il faut construire par nos luttes, par la grève, dans la rue. Alors tous ensemble en grève et dans la rue le 14 décembre et le samedi 15 !

RV de la manifestation à 11h30 place de la République Vendredi 14 décembre