Netanyahou se livre à un véritable génocide à Gaza avec l’aide de Biden, Macron et des puissances occidentales !
Solidarité internationaliste avec le peuple palestinien !
Dix jours après le début de l’invasion terrestre de la bande de Gaza le 4 novembre par l’armée israélienne, des commandos israéliens ont investi l’hôpital Al Shifa, le plus grand de la zone où s’étaient réfugiés des milliers de Palestiniens. Les bombardements et les tirs d’artillerie continuent de jour comme de nuit. Plus de 11 500 personnes sont mortes en 40 jours, dont 4 710 enfants. La population manque de tout, eau potable, électricité, carburant, nourriture, médicaments… En Cisjordanie, colons israéliens armés par le gouvernement et soldats se livrent à de véritables pogroms, plus de 200 Palestiniens y ont été tués. | ![]() |
Cette guerre d’épuration ethnique, génocidaire, est dans la continuité de l’histoire de l’État d’Israël, champion depuis sa naissance des intérêts des Etats-Unis et de leurs alliés contre les populations arabes du Moyen-Orient. L’armée israélienne est financée par les USA et Biden soutient inconditionnellement « le droit d’Israël de se défendre » alors même que le régime sioniste fait subir depuis 75 ans une véritable oppression coloniale à la population palestinienne et exerce contre lui aujourd’hui une violence particulièrement barbare.
Face au bloc réactionnaire Macron-Darmanin-Le Pen, soutien aux Palestiniens
La grande manifestation « contre l’antisémitisme » du 12 novembre à Paris, qui a rassemblé derrière le gouvernement, la droite et l’extrême-droite, toute la classe politique à l’exception d’une partie de LFI, a été en fait une manifestation de soutien à Netanyahou et à sa guerre contre la population palestinienne.
En France, les menaces de dissolution, enquêtes pour « apologie du terrorisme » et interdictions des manifestations se sont multipliées dans une véritable chasse aux sorcières orchestrée par Darmanin. L’information est censurée par les médias aux ordres, la dénonciation de l’État sioniste est assimilée à de l’antisémitisme, le soutien aux Palestiniens à un soutien de l’idéologie réactionnaire du Hamas.
Cette politique de criminalisation de la solidarité avec la Palestine est dans la continuité des politiques racistes et islamophobes du gouvernement, dont la loi immigration qui durcit la répression et donne lieu à toutes les surenchères réactionnaires avec la droite et l’extrême-droite. Elle s’inscrit dans la politique de répression de tout mouvement de contestation, celui contre la réforme des retraites ou la révolte des quartiers après l’assassinat de Nahel. Les classes possédantes foulent aux pieds les droits démocratiques pour sauvegarder leur domination de minorités parasitaires, de plus en plus contestée face à l’accroissement des inégalités.
Mais cette politique répressive ne peut faire taire la solidarité envers le peuple palestinien. Des millions de personnes se sont mobilisées dans le monde arabe, en Jordanie, en Irak, au Qatar, en Egypte, au Maroc... Un soutien qui s’exprime aussi au Royaume-Uni, à Paris, Rome, Berlin, Barcelone ou Madrid, où des centaines de milliers de personnes brandissent le drapeau palestinien, ou encore aux Etats-Unis, à Washington ou New-York à l’appel, entre autres, du mouvement juif pour la paix (Jewish Voice for Peace) ainsi qu’en Amérique latine.
Solidarité internationaliste des travailleurs et des peuples
Nous sommes partie prenante et solidaires de toutes les initiatives de soutien au peuple palestinien. Notre solidarité inconditionnelle est indissociable du combat que nous menons contre l’exploitation des travailleurs et l’oppression des peuples. Nous défendons les droits nationaux des Palestiniens en sachant que la solution à deux Etats avancée par les puissances occidentales relève de l’hypocrisie et du mensonge alors que même les accords d’Oslo déjà bien limités ont été bafoués immédiatement par l’Etat d’Israël et que les colonies sionistes ont sans cesse empiété sur les territoires palestiniens réduits à des mouchoirs de poche isolés les uns des autres, enfermés derrière des murs dont les seules ouvertures, contrôlées par l’armée et la police israélienne, sont les check points.
Il ne pourra y avoir de solution en Palestine sans que les travailleurs israéliens ne renversent l’État théocratique de colonisation et d’apartheid d’Israël. Et la conquête de l’auto-détermination du peuple palestinien ne pourra aboutir qu’à partir du levier puissant que constitue la mobilisation des masses arabes, celles-là même qui ont pris la rue par centaines de milliers depuis le 7 octobre, en opposition à leurs gouvernements réactionnaires. Seul un tel mouvement, appuyé par une mobilisation internationale de solidarité avec la Palestine, pourra ouvrir la voie à une Palestine binationale, laïque, démocratique dans laquelle pourront vivre les deux peuples dans le respect de leurs droits nationaux, de leurs langues, de leurs croyances religieuses dans le cadre d’une fédération d’Etats socialistes du Moyen-Orient.
Nous pouvons y contribuer en portant cette perspective internationaliste et révolutionnaire et en prenant part au développement des mobilisations de solidarité.
Ce combat est indissociable de celui contre notre propre gouvernement et les classes possédantes qu’il sert, contre sa politique raciste, anti-ouvrière, militariste et guerrière.
Vendredi 17 novembre 2023