Fin septembre, l’Insee a confirmé l’aggravation de l’inflation : 4,9 % sur un an, d’août à août, 0,6 points de plus que son précédent chiffre de juillet à juillet.
L’inflation prend à la gorge les travailleur·se·s, les pauvres, les étudiant·e·s. Salaires, pensions, allocations ne suffisent plus pour vivre. Les produits alimentaires ont augmenté de plus de 21 % en deux ans. Les prix de l’énergie s’envolent, que ce soient les carburants, l’électricité, le gaz...
Face à cette situation, le gouvernement bluffe, craignant l’explosion de la colère. Après la farce de la promesse du carburant à prix coûtant, il y a eu celle du contrôle des marges de la grande distribution où le pouvoir a sans surprise obéit au diktat des multinationales. Attal, lui, malgré le mensonges de l’augmentation des profs de 10 %, vient de promettre une nouvelle prime pour essayer de calmer la mécontentement. Borne n’a pas eu d’autre choix que de recourir, une fois encore, au 49.3 pour faire passer le budget 2024, incapable de trouver une majorité.
Le capitalisme ou nos vies !
Ce budget est celui de l’intensification de l’offensive contre les classes populaires, les travailleur·se·s, les chômeur·se·s, les jeunes, les retraité·e·s. Le gouvernement veut diminuer drastiquement les budgets sociaux avec la réforme de l’assurance-chômage et la loi dite « Plein emploi ». Majorité et droite se sont mises d’accord pour conditionner le RSA (607,75€ mensuels) à 15 heures de travail par semaine et fournir une main d’œuvre gratuite aux patrons. A cela s’ajoutent l’augmentation des franchises médicales et la baisse des remboursements dentaires, le budget de la Sécu prévoyant une baisse des dépenses de santé de 3,5 milliards d’euros.
Les dépenses publiques devraient baisser de 12 milliards d’euros par an d’ici à 2027. Sans compter la réforme des retraites, censée « rapporter » 12,5 milliards d’euros à l’horizon 2027.
En France, une personne sur trois ne mange pas à sa faim selon le Secours populaire. Les Restos du Cœur ont récemment alerté : « si rien n’est fait, on pourrait devoir fermer d’ici trois ans ». Cela alors que les profits explosent, que la loi de programmation militaire prévoir 413 milliards sur 7 ans, que l’argent arrose le grand patronat largement exonéré de cotisations sociales et d’impôts !
Concurrence généralisée et marche à la guerre
Le capitalisme, en crise chronique, ne peut survivre qu’en intensifiant la guerre faite aux travailleurs et aux pauvres, l’exploitation pour dégager toujours plus de profits. Il a transformé le monde en une immense jungle bardée de frontières.
La situation dramatique des migrants luttant pour une vie meilleure, pour aider leurs proches restés au pays, fuyant la misère, la guerre, les catastrophes environnementales, illustre à quel point cette société est insupportable. « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde » affirme, cynique, Macron pour justifier la fermeture des frontières, tandis que Darmanin fait de la surenchère raciste avec les Le Pen-Bardella et Maréchal-Zemmour. Comme si un pays de 65 millions d’habitants ne pouvait accueillir quelques milliers de personnes !
Les multinationales et les classes dominantes des différents pays, en concurrence d’un bout à l’autre de la planète, se mènent une guerre économique, commerciale mais aussi militaire pour se disputer les matières premières, les marchés et le droit de piller les peuples, d’exploiter les travailleurs. Cette fuite en avant répand la misère extrême (670 millions de personnes connaîtront la faim d’ici 2030) et les guerres d’un bout à l’autre de la planète. Très près d’ici, les populations ukrainienne et russe payent le prix terrible d’une guerre dont la propagande n’attribue la responsabilité qu’au seul Poutine alors que les Etats-Unis et leurs alliés de l’Otan en sont aussi responsables.
Urgence, révolution !
Face à ce système qui sème le chaos, la misère, travailleurs français, immigrés, jeunes… avons besoin de nous unir pour prendre nos affaires en main, contester le pouvoir d’une minorité de parasites qui conduit l’humanité à la catastrophe. En commençant par imposer une augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux.
Par nos luttes nous pourrons construire un autre monde, démocratique, un monde sans exploitation ni racisme où les immenses richesses créées seront gérées par ceux-là même qui les produisent et mises au service de toutes et tous.
Lundi 2 octobre 2023