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Cela fait plus d’un mois, depuis le 5 décembre, que des centaines de milliers de travailleurs de toutes générations du public et du privé, précaires, chômeurs, étudiants, retraités sommes en lutte contre le projet de réforme des retraites de Macron et de ceux pour qui il fait le job, les patrons de la finance, du Cac40.

Cette lutte est d’une ampleur et d’une durée exceptionnelles, largement soutenue par la population malgré la campagne mensongère, provocatrice du gouvernement, la désinformation largement orchestrée.

Les appels à la « trêve » n’y ont rien fait : les cheminots, les agents de la RATP, ceux des raffineries… et bien d’autres ont multiplié les actions pendant les vacances de fin d’année aux cris de « pas de retrait, pas de trêve ». Et bien des travailleurs, tels les enseignants, ont fait ce lundi leur rentrée de lutte. Des assemblées se sont tenues et se tiennent dans des établissements, des entreprises. Le mouvement a non seulement tenu pendant les vacances mais il est en train de rebondir, de s’approfondir.

Nos vies ou leurs profits !

Les « vœux » de Macron ont été clairs : c’est aux riches, au CAC40, aux patrons et actionnaires des fonds de pension et des assurances privées qu’il les a adressés. Tel BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde, 6300 milliards d’euros, qui gère la plupart des fonds de pension, très intéressé par les retraites françaises… et dont le président en France vient d’être promu officier de la Légion d’honneur !

Pour les travailleurs, il n’y a que menaces et provocations, Macron promet d’accélérer ses réformes jusqu’à la fin de son mandat.

Ce mois-ci, le SMIC augmente de 15 euros (50 centimes par jour !), les retraites de 0,3 % (1 % pour celles inférieures à 2000 euros brut), alors que l’inflation réelle est bien supérieure, tels les loyers de plus en plus inaccessibles.

Pour les riches, c’est bingo tous les jours : le CAC40 a fêté la nouvelle année avec un nouveau record. 2019 a été la meilleure année boursière depuis 20 ans, + 26,37% sur un an ! Et rien qu’au deuxième trimestre, les 40 premières entreprises françaises ont distribué plus de 50 milliards à leurs actionnaires… l’équivalent du budget annuel de l’Education !

C’est pour garantir ces profits, toujours plus de « rendement » du capital, que Macron intensifie l’offensive, diminue nos droits sociaux, nos salaires, nos pensions, notre droit au chômage dans le même temps qu’il casse les services publics, la Santé, l’Education, le Rail, la Poste… et que les capitalistes licencient, intensifient les cadences et l’exploitation, augmentent la précarité.

Face à Macron, notre détermination et notre force collective !

Macron affiche sa « détermination », mais lui et son monde ont peur quand les travailleurs se mettent en branle. Ils ont peur de notre propre détermination, de notre capacité collective à nous faire respecter, à nous organiser nous-mêmes, à nous coordonner d’une entreprise à l’autre… et à bloquer l’économie et le pays ! Car oui, quand les travailleurs font grève, plus rien ne fonctionne, ni les trains, les métros, les bus ou les camions… ni les usines, les services, les lycées, les hôpitaux… même pas l’Opéra !

Et c’est dans ces moments-là que nous mesurons tous à quel point c’est notre travail qui fait tout fonctionner !

C’est bien de cette force là qu’il faut que nous prenions vraiment conscience aujourd’hui, que nous nous coordonnions. Nous avons les moyens de faire caler le gouvernement, de nous faire respecter des patrons. Ce qui ne paraissait pas possible hier peut le devenir très vite. Et on verra bien qui est le plus « déterminé ».

Tous en grève et en manifestation jeudi 9 janvier… en préparant la suite

La bataille en cours est loin d’être terminée, car elle englobe bien au-delà de la question des retraites et de l’âge pivot. La colère qui se fait entendre aujourd’hui est de la même nature que celle des Gilets jaunes, mais aussi que celle qui s’exprime partout dans le monde : c’est une lutte pour exiger notre dû, pour que les travailleurs, les classes populaires, puissent disposer elles-mêmes des richesses qu’elles créent.

C’est une lutte pour la justice sociale et pour la démocratie. La prochaine étape est le 9 janvier. Soyons-y nombreux !

Lundi 6 janvier 2020

RV à 11h30 jeudi 9 janvier
place de la République à Bordeaux